Le monde de la musique est en deuil. Le grand violoniste de jazz, Didier Lockwood, est mort dimanche 18 février 2018, à Paris. Le musicien, emporté à l’âge de 62 ans, est mort d’une crise cardiaque, a annoncé son agent Christophe Deghelt.Le musicien avait participé à un concert la veille au soir au bal Blomet, une salle de jazz parisienne. Didier Lockwood était un passionné, vivant à cent à l’heure. Sa carrière fut rythmée de près de 4 500 concerts et plus de 35 enregistrements. Une passion qu’il avait à cœur de partager puisque son autre cheval de bataille était l’éducation musicale. Toute sa vie, il a œuvré à transmettre sa passion, à éduquer les oreilles des enfants et des plus grands. Auteur d’une méthode d’apprentissage du violon jazz, il avait également créé sa propre école, le Centre des musiques Didier Lockwood (CMDL), en 2001 à Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne. Né à Calais le 11 février 1956 dans une famille franco-écossaise, fils d’un professeur de musique, il avait débuté l’apprentissage du violon à l’âge de 7 ans et s’était intéressé très tôt à l’improvisation grâce à son frère aîné Francis, pianiste de jazz. A 17 ans, Didier Lockwood avait fait ses débuts au sein de Magma, alors le groupe phare du rock progressif en France. Il a ensuite occupé le paysage à travers de nombreux projets et rencontres, dans divers styles: jazz-fusion électrique, jazz acoustique, jazz manouche, jazz et musique classique. Au cours de sa carrière, il a créé deux opéras, deux concerti pour violons et orchestre, un concerto pour piano et orchestre, des poèmes lyriques et bien d’autres pièces symphoniques, sans oublier des musiques de films.